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PATAXICO
23 décembre 2008

Salvador et la Chapada Diamantina

Oi!

"Un desert, c'est des maisons pas encore construites a cote d'arbres qu'ont pas encore pousse".

Je voulais vous la caser sur mon message sur le parc "Dois Lençois de Maranhenses" celle-la... elle etait plus adaptee...

Elle craint un peu du boudin, la Krik. Je ne sais pas si vous aviez remarque mais je me suis tape les 3 derniers messages sur le blog et la, c'est encore moi qui s'y colle...
"J'ai pas d'inspiration pour Salvador, qu'elle me dit..." Et moi alors!!!...
A quand une repartition egale du travail entre les hommes et la femmes????

Pour la peine (et par vengeance), je vais vous raconter la derniere "perle" de  ma Cricri preferee. Attention, elle vaut des points...
Comme tous ceux qui la connaissent le savent, Christelle ne lit pas, elle devore les livres. Depuis notre depart, elle est passee a une autre dimension : elle les engloutit. Un bouquin tous les deux jours. De tous les styles : du policier facile a la Comedie Humaine de Balzac... C'est simple, parmi notre vieux pot de Nutella, nos masque et tuba, un vieux bout de ficelle, mes trois caleçons sales, nos deux bouteilles de sable et mon hamac, il y a aussi dans mon sac, la moitie de toute la litterature mondiale... Et malgre ca, elle est en rade de livres...incroyable. Elle est en rade toute seule bien sur, car moi j'ai bien du mal a suivre. Pour tout vous dire, j'en suis a la page 4 de Madame Bovary (voyez a quoi j'en suis reduit...) et, a mon rythme de 1/2 page par jour, je pense etre a la fin du bouquin d'ici fin 2011. Bref, en arrivant a Salvador, la grande joie de Christelle, a ete de trouver une bibliotheque immense ou il etait possible d'echanger des livres en français. Et toute la litterature francaise y etait : elle etait au paradis, comme une droguee en manque depuis des semaines devant 3 Kg de coke... Une bonne heure dans le bazar, pour choisir LE bouquin. J'ai failli me taper "le Rouge et le Noir", mais vivre pendant 5 ans avec Julien Sorel apres 4 ans avec la Bovary, je me voyais aller droit vers la depression... Finalement (et heureusement), ma Cricri, apres un choix laborieux, s'est rabattue vers un livre plus a ma portee. Un bouquin de Douglas Kennedy. De retour a l'hotel, le soir, Madame se replonge dans la quatrieme de couverture pour se rendre compte, devinez quoi..., qu'elle avait deja lu le bouquin : CHAMPIONNE LA GUEUSE!! Depart le lendemain, impossible d'echanger le bouquin par manque de temps... elle se retrouve a nouveau en rade et moi, pour mon malheur avec un nouveau bouquin dans ma bibliotheque portative...

Rentrons maintenant dans le vif du sujet...
Salvador apres Fernando de Noronha, c'est le jour et la nuit. D'ailleurs le premier se vit la nuit et le second le jour. Salvador a longtemps ete la capitale du pays. C'est ici que sont arrives beaucoup d'esclaves pendant la colonisation et Salvador a, de ce fait, garde une grosse culture Afro. Salvador, "une  ville ou la musique ne s'arrete jamais". Sacree ambiance la-bas... Je me demande comment font les bresiliens pour tenir le coup... C'est clair pour moi, ceux sont les plus gros fetards du continent. Les bresiliens ont la fete dans le sang. Dans cette ville, dont le centre historique (le Pelourinho) ressemble un peu a celui a São Luis (voir un precedent message), il y a des concerts partout. Certains concerts de percussions reveilleraient les morts et foutraient en transe un vieillard grabataire. Ça bouge, ca vit, c'est chaud, c'est tout simplement le Bresil dans toute sa splendeur et J'AIME CA.
En plus, on bouffe bien a Salvador. La cuisine Bahianaise est l'une des plus reputees du pays. C'est donc un vrai bon plan pour passer quelques temps et faire la fete... Mais nous avons un peu loose a Salvador. J'ai d'ailleurs failli titrer ce message : www.salvador.net  car nous avons passe un temps fou dans les cybers du coin. Apres le record des prix pratiqués dans les cybers de Fernando de Noronha (parfois 16R$ de l'heure, soit plus de 4 euro), le record d'El Chalten en Argentine a ete battu.

Heureusement il y a eu Lençois pour nous tirer de cette inactivitee. A cause d'un timing de plus en plus serre (et oui, notre retour approche), nous ne comptions pas y aller malgre tous les avis super positifs que nous avions recus sur ce coin. Mais voila, certaines rencontres changent souvent la donne. Deux touristes a Salvador nous y ont contraints et pratiquement forces. Aline, une normande, bien portee sur la caipi et aillant tendance a se prendre pour un cochon d'Inde au bout d'un verre de trop et un mexicain au doux nom de Jesus, faisant ce qu'il pouvait pour ramener cette pecheresse dans le droit chemin... Bref nous avons eu pitie d'eux.  Et en cette veille de Noel, nous avons eu du mal a les abandonner a leur sort... Comme ils allaient vers Lençois et que nous avions reussi a trouver un jour de rabe dans notre planning super charge, nous les avons accompagne 2 jours la-bas...

Alors voila que la Kikette se reveille : elle tient absolument a vous parler de Lençois et de la Chapada de Diamatina... Elle se fait pas ch... elle fout rien pendant des plombes, me file le sale boulot et se reveille a la derniere minute pour le dessert... GONFLEE c'te nana... Noel approche, je lui laisse donc vous conter la suite, mais juste un dernier mot, ca a ete 2 super beaux jours avec de bien bonnes rigolades et 2 nouveaux super potes, meme si on a un peu echoue quant a la cure de desintoxication de notre cochon d'Inde prefere...

Tchao, Feliz Natal

Vince


Bon, bon, bon a moi donc de vous raconter Lençois et la Chapada Diamantina...

L'arrivee dans ce petit village a ete une bien agreable surprise : tout petit village colore, aux petites ruelles etroites pavees, le long d'une jolie riviere. Ca faisait longtemps qu'on sillonait plutot les plages de la côte bresilienne et meme si c'est une activite qui nous plait beaucoup, ca faisait plaisir de se retrouver un peu dans les terres et revoir d'autres types de paysages!

Nous avons passe notre dimanche apres-midi, comme la plupart des locaux, a lezarder sur les rochers autour d'une piscine naturelle et Vincent et Aline se sont meme essayes au toboggan naturel qui arrache les fesses...

Le lendemain a ete une journee riche en decouverte, un p'tit tour organise par une agence et optimise au maximum point de vue timing. Impec pour le peu de temps qu'on avait sur place, meme si il n'y avait pas moyen de se reposer 5 min! On a visite des chutes d'eau, 2 grottes et un paysage où on a retrouve nos Tepuys du Venezuela! Les moments "Grottes" m'ont vraiment marque.
On s'est d'abord promene a l'interieur de la Gruta Lapa Doce (= Maison ou on trouve de l'eau douce) sur environ 800m et dont le plafond de la grotte avoisine les 8/10m de hauteur un peu partout, pas de risque de crise de claustrophobie quoi! Les stalagmites et stalagtites grandissent peu a peu dans cette grotte en formant des trucs tres etranges : des sortes de piscine en terrasse, des colonnes de calcaire, un chapeau de sombrero (et oui!). Le jeu de nos ombres avec la lampe a gaz du guide etait fascinant : des bons gros geants qui glissent sur les parois de la grotte. Puis le guide nous a propose un petit moment unique, a savoir d'eteindre la lumiere pendant 2 minutes. Jusqu'a present on entendait seulement le bruit de nos pas sur la roche, nos voix basses et le bruit de la lampe a gaz, c'etait pas trop violent quoi! Et bien, une fois que la lumiere etait eteinte, qu'on s'est tous assis et qu'on n'a plus fait de bruit, le silence a ete saisissant. On se rend compte qu' on n'est jamais soumis a un tel silence, mes oreilles bourdonnaient comme apres un concert! Et impossible de discerner la moindre forme a 5cm de soi! Chouette experience!

Puis, on a pu visiter la Gruta da Pratinha, remplie d'eau douce, avec palme, masque et tuba! Encore une belle experience et vivifiante en plus! On explore les grottes secondaires a la lampe torche en passant par des couloirs ou le plafond est tres bas mais le fond de l'eau tres profond. En balayant le plafond avec la lampe, je suis tombee sur un groupe d'une dizaine chauves-souris qui dormaient, suspendues au plafond... Histoire de renforcer l'atmosphere deja speciale...

Joyeux Noel a tous!

Krik

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Commentaires
S
Ce soir, 31 décembre, j'ai une énorme pensée pour vous deux et vous embrasse très fort. Je compte les jours et ne peux m'empêcher (égoïstement) d'afficher un large sourire à l'idée de votre retour... Profitez bien de vos derniers jours !
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A
Rio sous la pluie, quelle misère !<br /> Mais bon ça a l'air sympa quand même, et vous pressez pas trop de rentrer, ici il fait froid<br /> <br /> Bonne année tous les deux.
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D
Ralentissez! Deux ou trois fois déjà que vous parlez du retour.Avec vous nous sommes plongés depuis un an dans un super livre d'aventures dont on s'aperçoit tout d'un coup qu'on approche de la fin,alors on veut ralentir la lecture pour ne pas le terminer vite.Qu'est-ce qu'on va lire, après? Y avez-vous pensé? Dur dur.., d'être des auteurs à succès!<br /> Cela dit, revenez quand même:il y aura à manger.. et surtout à boire! David
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P
bravo les aventuriers/ amoureux<br /> Sympa de vous lire, on s'y croirait! Les fotos ki immortalisent votre première plongée sont superbes<br /> Bises de Pascal
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K
Promis juré craché, Christelle, je t'envoie rapidement ma liste-bibliothèque. Faute de pouvoir t'envoyer du ravitaillement avant votre départ, tu pourras ainsi te rattraper de retour en France ! <br /> <br /> Joyeux Noël à tous les deux<br /> <br /> Bises <br /> <br /> K.
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